Kais Attia : «Nous nous sommes vite remis au travail, car nous visons encore trois autres titres cette saison».
Trente-quatrième titre de champion donc pour l’Espérance Sportive de Tunis, le troisième consécutif, au terme de la dernière journée du play-off disputée samedi. Certains diraient qu’attendre l’ultime étape de la course pour triompher insinue qu’il n’était pas aisé de s’emparer de ce sacre. Or, à bien y voir, on se rend compte que le contraire est bon. En effet, premièrement, l’EST avait dominé le championnat de bout en bout, ne cédant jamais son fauteuil de leader. Une preuve d’endurance et de constance digne d’une véritable équipe professionnelle. Deuxièmement, le club de Bab Souika possède l’effectif le plus fourni et surtout le plus riche en grands joueurs. Au point de pouvoir aligner deux formations solides en un match ! Un «luxe» qu’aucun de ses adversaires n’a pu se payer. Troisièmement, l’Espérance fut l’équipe la plus stable, la plus sereine, donc totalement à l’abri des souffrances (crise financière, cuisine interne bouillonnante, effectifs réduits…) des autres concurrents. Ces trois facteurs déterminants n’auraient pu l’être sans une excellente organisation administrative et une bonne gestion financière. Le tout sous… l’œil attentif d’un Hamdi Meddeb qui veille au grain, allant jusqu’à suivre des séances d’entraînement et s’intéresser aux moindres détails.
Au suivant…
Et puis, à l’EST, l’appétit semble bien venir en mangeant. Pour en avoir le cœur net, écoutons le président de la section Kais Attia. «C’est vrai que nous sommes comblés par ce nouveau sacre venu récompenser les efforts gigantesques que nous avons déployés et les énormes sacrifices que nous avons consentis pour que notre club poursuive son conte de fées avec le podium. C’est vrai aussi que nous sommes très ravis de continuer de battre les records de consécration. Mais, attention, notre politique de continuité sur la voie des triomphes ne s’arrête pas là, ne s’ arrêtera jamais. Sachez, en effet, que nous nous sommes vite remis au travail après avoir savouré notre dernier titre. C’est que nous visons encore, pour cette saison, trois autres sacres, à savoir le doublé du nouvel exercice local et le championnat arabe des clubs qui se déroulera à la fin du mois courant à Hammamet». Homme fort de la section à la tête de laquelle il a tout gagné, fort de son mérite d’avoir su gérer une troupe fourmillant d’internationaux et de superstars, Kais Attia semble résolu à relever tous «ses» défis.